Ours des Pyrénées : un patrimoine naturel commun conservé au Muséum de Toulouse
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Article rédigés par HENRI CAP
Docteur en éthologie, chargé des collections de zoologie, Muséum de Toulouse
Dix ans après sa première présentation au public, Cannelle, la dernière représentante de la lignée pyrénéenne d’ours bruns, quitte les réserves du Muséum d’histoire naturelle de Toulouse (MHNT) pour un séjour dans l’exposition permanente du MHNT jusqu’en août 2024. Cette ourse emblématique de la faune régionale est exposée auprès de Caramelles, une autre ourse née dans les Pyrénées, mais issue d’ours slovènes réintroduits dans notre région il y a près de 20 ans. Tout comme Cannelle, cette dernière a été abattue par un chasseur suite à une charge pour défendre ses petits. Elle est, par ailleurs, la génitrice de la plupart des ours bruns des Pyrénées qui peuplent aujourd’hui le massif. Au-delà de la naturalisation et de la conservation de ces deux ourses, qui font partie d’un patrimoine naturel commun, le Muséum de Toulouse tient aussi à sensibiliser le public aux questions de partage du territoire avec la faune sauvage. Ce partage constitue une part importante de notre histoire commune. Il ne pourra être possible qu’en prenant en compte toutes les spécificités de ce grand prédateur, sans oublier celles des habitants et de la culture des Pyrénées, dont fait partie le pastoralisme.
Histoire des ours des Pyrénées
Présent depuis 600 000 ans en Europe et en Asie, l’ours brun vit dans les Pyrénées depuis bien plus longtemps que l’Homme moderne. Autrefois présent sur tout le territoire européen, l’ours brun s’est réfugié dans les zones montagneuses, au fur et à mesure de l’extension des activités humaines (agricoles et industrielles) et de l’occupation associée qui s’est traduite par la diminution constante des aires forestières sur le territoire français jusqu’au milieu du XXème siècle.
Ce développement a généré de petites populations résiduelles isolées, comme celle des Pyrénées, en France, qui constituent le dernier refuge de l’ours sur le territoire national dont la population n’a cessé de diminuer pour atteindre moins de 200 individus au début du XXème siècle, puis 70 dans les années 1950 avec la fragmentation de la population en deux noyaux dans les Pyrénées. A la fin des années 1980, le dernier ours de la population centrale du massif disparaît. Seuls subsistent alors 8 ours de la population occidentale située dans le Béarn (Pyrénées-Atlantique).
Face à cette disparition programmée qui devient une réalité avec la mort des derniers ours de souche pyrénéenne (respectivement Papillon, Cannelle en 2004 et Aspe-Ouest en 2011), un programme de renforcement et de conservation aboutit, en 1996 et 1997, au lâcher, dans les Pyrénées centrales, de 3 ours bruns originaires de Slovénie (Ziva, Melba et Pyros), suivi d’un deuxième lâcher de 5 ours slovènes, dans le même secteur, en 2006 (Palouma, Franska, Sarousse, Balou et Hvala), puis d’un ours (Goiat), en Catalogne, en 2016, et de 2 ourses slovènes (Claverina et Sorita), dans le Béarn, en 2018.
Ce dernier lâcher se justifiait par la survivance d’un individu issu par sa mère de la lignée de souche pyrénéenne, en l’occurrence Cannellito, l’ourson de 8 mois de Cannelle, qui avait survécu seul dans la partie occidentale des Pyrénées avec son père, Néré, d’origine slovène. Cannellito est depuis repéré chaque année entre la Haute-Garonne et les Hautes-Pyrénées. Entre temps, côté versant espagnol des Pyrénées, un autre ours slovène a été introduit en 2016 (Goiat). Ses attaques répétées sur le bétail ovin, mais aussi équin, ont entraîné des interventions spécifiques sur cet individu, disparu en 2024.
En 2022, l’effectif de la population d’ours des Pyrénées a atteint 77 individus. A ce stade, bien qu’aucun objectif de population minimum ne fasse consensus au sein de la communauté scientifique, le seuil minimal de 500 individus pour qu’une population soit considérée comme viable sur plusieurs centaines de générations est parfois évoqué.
En 2023, les premiers chiffres communiqués par l’OFB font état de la présence minimale de 83 ours, se répartissant sur 7100 km² sur l’ensemble de la chaîne pyrénéenne.
Biologie de l’ours brun des Pyrénées
L’ours brun est un mammifère de l’ordre des carnivores et de la famille des Ursidés. Il présente des membres robustes, des griffes non rétractiles, un long museau dépourvu de vibrisses (moustaches), des oreilles rondes, une queue courte, une posture plantigrade lui permettant de se tenir et de marcher debout et des dents carnassières réduites, aplaties et arrondies, avec les premières prémolaires atrophiées, attestant d’un régime alimentaire omnivore.
Opportuniste, il se nourrit à 70 % de végétaux (baies et faines de hêtre notamment), d’insectes, de miel ou de viande. Sa vue est médiocre mais son odorat exceptionnel est meilleur que celui du chien. Excellent nageur, l’ours brun grimpe aussi très bien aux arbres. Il hiberne de décembre à mars, généralement dans une cavité rocheuse, appelée repaire ou tûte, sans se nourrir, ni uriner, mais il peut sortir de sa léthargie à tout moment en cas de réchauffement pour profiter d’un rayon de soleil.
L’accouplement se situe à la fin du printemps, au mois de mai. Les mâles peuvent s’accoupler avec plusieurs femelles situées sur leur territoire (allant de 10 000 ha pour les femelles à 100 000 ha pour les mâles, soit de 100 à 1000 km²), mais les femelles peuvent en faire autant.
Après fécondation, la femelle présente une gestation avec implantation différée de l’embryon, qui ne reprend son développement et ne s’implante qu’après l’entrée en hibernation. La durée réelle de la gestation est de 2 à 3 mois. Ceci évite aux petits de naître en automne. Ces derniers resteront avec leur mère pendant un an et demi. Les femelles deviennent adultes à partir de 3 ans, les mâles à partir de 5 ans. Leur espérance de vie peut atteindre, voire dépasser, les 20 ans dans la nature.
Pourquoi avoir maintenu une population d’ours dans les Pyrénées ?
Engagement international pour la biodiversité
Même si une espèce n’est pas menacée au niveau mondial, ce qui est le cas de l’ours brun Ursus arctos dont la population mondiale est estimée à 200 000 individus, chaque pays est responsable de sa population. Ainsi, comme le rappelle l’Office Français de la Biodiversité (OFB), la France s’est engagée dans le cadre de conventions internationales à conserver l’ours brun sur son territoire. Une directive européenne stipule aussi sa préservation et son maintien. La loi française le protège et il est interdit de le détruire. L’ours brun d’Europe, Ursus arctos arctos, sous-espèce à laquelle l’ours des Pyrénées appartient, n’est pas davantage en danger d’extinction car elle compte 50 000 individus, répartis en 2 lignées, l’une occidentale (Espagne, France, sud de la Scandinavie, Italie et Balkans, dont la Slovénie) et l’autre orientale (Roumanie, Russie, Pays Baltes et nord de la Scandinavie). L’enjeu pyrénéen n’est donc pas lié à un souci de préservation de l’espèce mais à la viabilité d’une population endémique, qui relève de préoccupations plus larges, environnementales et culturelles.
Maintien du patrimoine naturel et de l’identité culturelle des Pyrénées
D’un point de vue écologique, la présence de l’ours est le signe d’un environnement riche et diversifié, auquel ce dernier participe en disséminant les graines des végétaux dont il se nourrit essentiellement. En outre, l’ours a toujours été présent dans les Pyrénées, son histoire se confond avec celle des humains. À ce titre, il en est un symbole, ancré dans le patrimoine culturel local (toponymie, contes et mythes). Enfin, la présence de l’ours dans les Pyrénées alimente une image dynamique de la région et, à ce titre, peut contribuer à valoriser des produits et des activités de qualité, caractéristiques des Pyrénées, à l’instar de la Slovénie où les ours constituent la deuxième rentrée de devises du pays après l’exploitation des forêts.
Pourquoi les ours réintroduits sont issus de Slovénie ?
L’ours slovène appartient à la même lignée génétique, occidentale, que l’ours pyrénéen et sa population (plus de 500 individus) est plus nombreuse que celle des Cantabriques espagnoles (150 individus), ce qui a justifié le choix de cette population, sachant que ces deux populations sont celles qui partagent également des types d’habitats (hêtraie, sapinière par exemple) et donc des sources d’alimentation semblables.
Cohabitation entre pastoralisme et ours : comment vivre ensemble ?
Au même titre que l’ours, le pastoralisme, avec l’élevage des moutons, fait partie intégrante du patrimoine culturel des Pyrénées et constitue une source économique importante de la région par les emplois qu’il génère. Le pâturage des troupeaux en haute montage durant l’été (estive) a également une fonction écologique puisqu’il limite l’embroussaillement ce qui maintient la diversité des paysages. Comment concilier alors la présence de prédateurs tels que l’ours, qui concurrence l’Homme dans l’exploitation des ressources que ce soit au niveau des animaux d’élevage ou du gibier ce qui génère des mécontentements de la part des chasseurs, en plus des éleveurs… En fait, quand on regarde les chiffres des prédations attribuées à l’ours, ils parlent d’eux-mêmes. Si le cheptel ovin (moutons) pyrénéen dépasse les 600 000 individus pendant l’été, seuls 800 individus par an seraient prélevés par les ours pyrénéens, la majorité des pertes étant occasionnées par les maladies, les chiens errants et les chutes mortelles (causées par l’ours ?). Pour autant, on ne peut pas balayer d’un revers de la main les difficultés qu’éprouvent les éleveurs à s’adapter à cette nouvelle contrainte incarnée par l’ours (au moyen de patous ou de clôtures amovibles le plus souvent), qui ne fait qu’exacerber la crise durable qui touche la filière agricole. A l’instar de certaines populations humaines, l’ours constitue un bouc émissaire idéal au mal-être des populations rurales sur lequel sont projetées des peurs infondées. Aucune attaque mortelle d’ours sur l’Homme n’a jamais eu lieu dans les Pyrénées et le peu d’attaques recensées à l’échelle européenne, en Italie, en Slovénie ou en Slovaquie récemment, sont des centaines de fois moindre que le nombre de morts occasionnés par les chasseurs ou les chiens. Parle-t-on pour autant de les empêcher de vivre, comme certains le voudraient pour l’ours, au titre qu’ils seraient dangereux ?
Suivi et gestion de la population des ours dans les Pyrénées
Afin de suivre au mieux la présence et la gestion de la population d’ours pyrénéens, des itinéraires de suivis ont été mis en place par l’Office Français de la Biodiversité (OFB, ex ONCFS). Ils consistent en des circuits multiples empruntés, en toutes saisons, par les agents de l’OFB et du Réseau ours brun pour relever les indices de présence des ours (poils recueillis dans des pièges à poils disposés contre les troncs d’arbres sur lesquels les ours aiment se frotter le dos, pièges photographiques, crottes) dans les secteurs où sa présence est avérée ou suspectée. Des opérations de sensibilisation des populations humaines dans les secteurs fréquentés par l’ours sont également menées, notamment pour prévenir toute chasse ou battue organisées sur ce territoire partagé, mais aussi conduites à tenir en cas de rencontre fortuite avec l’animal sauvage. Signaler sa présence calmement permet à l’ours de vous repérer, si ce n’est pas déjà le cas, et de s’enfuir. Dans ce cas, il est également conseillé de s’éloigner, sans courir, dans la direction opposée à l’ours et de surtout maîtriser son chien qui est souvent la cause d’accidents en allant provoquer l’ours qui, s’il s’agit d’une femelle accompagnée d’oursons, protégera de manière agressive ses petits, comme tout bon mammifère. Enfin, les agents de l’OFB passent aussi beaucoup de temps à établir des constats pour indemnisation par l’État à chaque prédation imputable ou pas à l’ours, ce qui génère parfois des conflits.
La collection d’ours des Pyrénées du Muséum de Toulouse
La collection d’ours bruns des Pyrénées conservée par le Muséum de Toulouse comprend 23 spécimens naturalisés ou ostéologiques (squelettes complets, crânes, matériel post-crânien dont des os péniens), ce qui en fait la collection d’ours bruns pyrénéens la plus importante en France. Parmi ces spécimens, on retrouve Cannelle et Papillon, les derniers ours reproducteurs de la lignée pyrénéenne décédés en 2004 (leur petit Aspe-Ouest disparaissant en 2011), mais aussi des ours pyrénéens d’origine slovène (Franska, Palouma, Melba, Balou ou Caramelles).
Cannelle, la dernière femelle de souche pyrénéenne, était de petite taille (longueur : 1,28 m; hauteur au garrot : 0,72 m ; poids : 80 kg). Sa naissance remonte probablement avant 1989, dans les Pyrénées occidentales. Son pelage fourni est fauve clair au niveau des épaules et plus foncé sur les membres. Son décès tragique remonte à novembre 2004, à Urdos (Pyrénées-Atlantiques), où elle fût abattue par un chasseur après l’avoir chargé pour protéger ses oursons, dont Cannellito, âgé de 8 mois, qui a miraculeusement survécu et qui représente le « dernier spécimen » de la souche pyrénéenne indigène bien que son père, Néré, soit un ours d’origine slovène. Il est aujourd’hui âgé de 20 ans et se trouverait entre les Pyrénées occidentales et centrales à la recherche de femelles pour se reproduire ce qui n’a toujours pas été attesté.
La dépouille de Cannelle a été récupérée auprès de l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT) et naturalisée en 2013 par le Muséum d’histoire naturelle de Toulouse.
Caramelles est une femelle de taille beaucoup plus imposante (longueur : 1,61 m; hauteur au garrot : 0,72 m ; poids : 130 kg). Sa naissance remonte à 1997, en Haute-Garonne. Elle est issue de Melba et Pyros, deux ours slovènes introduits dans les Pyrénées centrales en 1996 et 1997. Son décès, en novembre 2021, à Seix (Ariège), a été causé par le tir mortel d’un chasseur qu’elle a attaqué pour protéger ses oursons. Caramelles constitue la plus grande génitrice des ours des Pyrénées puisque près d’une vingtaine de naissances d’oursons lui sont attribuées, auxquels il faut rajouter ses petits et arrières-petits oursons (soit plus des deux tiers des 83 ours des Pyrénées estimés en 2023). La dépouille de Caramelles a été récupérée auprès de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT) en 2021 et naturalisée en 2024 par le Muséum d’histoire naturelle de Toulouse.
Cannelle, dernière femelle de la lignée pyrénéenne connut une fin tragique en 2004. Quant à Papillon, un des deux derniers mâles de souche pyrénéenne avec Aspe-Ouest qui disparu en 2011. Il connut une mort moins tragique car il décéda de vieillesse en 2004, à l’âge de 29 ans, âge canonique pour un ours. Ses dents en très mauvais état ne lui permettaient plus de mâcher de végétaux, raison pour laquelle il s’en est pris aux troupeaux sur ses vieux jours, ce qui n’était pas dans ses habitudes jusque-là. Sa dépouille ayant été découverte de nombreux jours après son décès, son pelage était en trop mauvais état pour permettre sa naturalisation. Seul son squelette, ses griffes et un peu de peau ont pu être récupérés et conservés au MHNT, ce qui a permis de réaliser un montage ostéologique en position dynamique en 2008.
Pour être tout à fait exact, il existe un autre mâle de souche pyrénéenne, Cannelito, l’ourson de Cannelle, mais son père, Néré, était d’origine slovène. Certains scientifiques considèrent donc que la lignée pyrénéenne s’est éteinte avec Cannelle et Papillon et leur descendant Aspe-Ouest.
Parmi les autres spécimens d’ours des Pyrénées conservés au MHNT, on retrouve un mâle naturalisé en position érigée (debout) qui fut abattu en 1948, au cours de la dernière chasse autorisée par le préfet des Hautes-Pyrénées dans la vallée de l’Azun, puis donné au Muséum en 2016 par le Parc National des Pyrénées. Enfin, les deux plus anciens spécimens naturalisés correspondent à un mâle et une femelle, provenant de Bagnères de Luchon et du Val d’Aran, qui ont été naturalisés en 1866 et 1869 et qui sont actuellement exposés dans l’exposition temporaire « Sex-appeal, la vie scandaleuse de la nature » [octobre 2023 – 7 juillet 2024]. Pour la petite histoire, l’ourse originaire du Val d’Aran a déjà servi de décors à la célèbre émission télévisée « Le dessous des cartes » présentée à l’époque par Jean-Christophe Victor dans le cadre d’un volet spécial sur la famille des ours qui avait été tourné au Muséum de Toulouse, en 2013, à l’occasion du montage de l’exposition temporaire produite par le MHNT « Ours : mythes et réalités ». Cette exposition a ensuite été présentée dans plusieurs muséums en France, notamment au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris et à l’étranger au Muséum Royal de Belgique à Bruxelles.
Les autres spécimens remarquables de la collection d’ours des Pyrénées du Muséum de Toulouse font partie de la collection d’ostéologie et correspondent à une série d’os péniens également exposés jusqu’au 7 juillet 2024 dans l’exposition temporaire « Sex-appeal, la vie scandaleuse de la nature », à plusieurs crânes et au squelette complet figurant dans le célèbre ouvrage de Marcel Couturier.
Remerciements
A Pierre-Yves Quenette (OFB) et Julien Steinmetz (OFB) pour leurs relectures.
Références
- Benhammou F. Bobbé S., Camarra J.J. Reynes A. 2005. L’ours des Pyrénées les 4 vérités. Editions Privat.
- Camarra J-J. 1996. Boulevard des ours, Editions Milan.
- Couturier M. 1954. L’ours brun. Ursus arctos. Edition par l’auteur, Grenoble.
- Sentilles J, Lemaitre P-L, Vanpé C, Quenette P-Y. 2024. Rapport annuel du réseau ours brun ours 2023. Office Français de la Biodiversité
- Sentilles J, Vanpé C, Quenette P-Y. 2023. Rapport annuel du réseau ours brun ours 2022. Office Français de la Biodiversité.
- Vanpé C, Piedallu B, Quenette P.Y. Sentilles J, Queney G., Palazon S. Jordana I, A, Jato, R, Mari, M., Irurtia E., Sola de la Torre J., Gimenez O. 2022. Estimating abundance of a recovering transboundary brown bear population with capture-recapture models. Peer community Journal 2(3), 1-23.
Photo d’en tête : Au premier plan, à gauche : l’ourse Caramelles, MHNT.ZOO.2024.10.1, naturalisée en 2024, Seix (Ariège), 2021. Collection du Muséum de Toulouse. Au second plan, à droite : l’ourse Cannelle, MHNT.ZOO.2013.24.1, naturalisée en 2013, Urdos (Pyrénées-Atlantiques), 2004. Collection du Muséum de Toulouse. CC BY-SA Henri Cap, Muséum de Toulouse.